L'apparition Pépites Français cm1

C'est l'histoire des deux hommes qui travaillaient au phare de mer.
Pendant une nuit froide, ils ont vu quelque chose s'approcher de leur phare et quelque chose de merveilleux est arrivé.
On va découvrir ensemble toutes ces choses merveilleuses.

L'apparition Pépites  Français cm1 page 58.

Atelier Lecture.

McDunn et le narrateur sont gardiens de phare. Chaque année, une créature
étrange s'approche du phare.
_ Chut! fit McDunn. Là!
De la tête, il m'indiqua l'obscurité, au-dehors.
Quelque chose en effet approchait du phare, en nageant.
Comme je l'ai déjà dit, la nuit était froide.
La haute tour paraissait de glace, la lumière allait et venait et la Sirène appelait, appelait à travers l'épaisseur du brouillard. On ne pouvait voir ni bien loin ni clair, mais la mer était là, se ruant vers la terre enténébrée, unie et calme, couleur de boue sale; nous étions y tous deux seuls dans la haute tour et là-bas, devant nous, encore assez loin, il y avait un remous, suivi d'une vague, et quelque chose qui s'élevait dans un bouillonnement d'écume.
Tout à coup, à la surface glacée de la mer, une tête parut, une grosse tête sombre avec des yeux immenses; puis un cou.
venait ensuite - non pas un corps - mais le cou interminable, encore et toujours. La tête se dressait à présent à quarante pieds² au-dessus de l'eau sur un cou frêle, beau et sombre. C'est alors seulement que, peu à peu, le corps sortit de la mer, pareil à une petite île de corail noir, couverte de coquillages et de crustacés, Enfin, on vit ondoyer une queue.
En tout, de la tête au bout de la queue, j'estime que le monstre devait avoir quatre-vingt-dix à cent pieds.
Je ne me souviens pas de ce que j'ai pu dire, mais je sais que j'ai dit quelque chose.
- Courage, mon garçon, courage, chuchota McDunn.
- Ce n'est pas possible, je rêve!
[...] Le monstre nageait au loin, dans l'eau glacée, lentement, avec une majesté sombre. Autour de lui le brouillard se déplaçait, estompant³ parfois son contour.
La puissante lumière du phare frappa et alluma l'œil de la bête qui la réfléchit, rouge, blanche, rouge, blanche; on eût dit un disque haut perché envoyant des signaux lumineux dans un code primitif. Tout cela silencieux comme le brouillard à travers lequel le monstre se déplaçait.
- C'est un dinosaure ou quelque animal de cette époque!
Ray Bradbury, La Sorcière d'avril et autres nouvelles, trad. R. Negrou, 
Éditions Denoël, 1954.

Video.

Atelier exercice.

Ma première lecture.

1. Le narrateur est-il un personnage de l'histoire? Est-il seul? Justifie ta réponse.
2. Où se déroule cette scène?
  • a. Dans les douves d'un château.
  • b. Au bord d'un lac.
  • c. Au bord de la mer.
  • d. Près des bassins d'un château.
3. À quel moment de la journée l'action se déroule-t-elle ? Justifie ta réponse.
Réponse:
1. Le narrateur est un personnage de l'histoire, il parle à la première personne (l. 2: « il m'indiqua», l. 6: «comme je l'ai déjà dit »). Il n'est pas seul, Mc Dunn est avec lui (l. 1).
2. Cette scène se déroule au bord de la mer (l. 9).
3. L'action se déroule la nuit (l. 2: «<l'obscurité», l. 6: « la nuit »).

Je relis pour mieux comprendre.

4. D'après toi, quel temps fait-il? Justifie ta réponse par des mots du texte.
La mer est calme. 
  • La mer est déchainée.
  • Le vent souffle très fort.
  • Il pleut. 
  • Il y a du brouillard. 
  • Il n'y a pas de vent.
5. Vocabulaire Cherche dans le dictionnaire le sens du verbe en violet:
« mais la mer était là, se ruant vers la terre enténébrée... » (lignes 9-10)
Remplace-le par un synonyme. Explique l'effet produit par ce mot.
6. Précise ce que le narrateur décrit dans chaque paragraphe.
7. Quel est le rôle de l'expression «Tout à coup » (ligne 14)?
8. Relève les verbes du deuxième paragraphe: à quels temps sont-ils conjugués?
9. Relève dans le texte les différentes parties du corps du monstre et liste ce qui en est dit.
10. Calcule la taille du monstre en mètres.
11. Vocabulaire Le mot réfléchir peut avoir plusieurs sens. En t'aidant du dictionnaire,
remplace-le par celui qui conviendrait le mieux dans cette phrase:
« La puissante lumière du phare frappa et alluma l'oeil de la bête qui la réfléchit. » (ligne 28)
12. Comment cette créature te parait-elle ?
  • amicale.
  • effrayante.
  • gigantesque.
  • agressive
  • pacifique.
Justifie ta réponse en relevant des éléments du texte.
Réponse:
4. La mer est calme, il y a du brouillard (l. 8 à 10: l'épaisseur du brouillard; l. 9 à 10: la mer était là, [...] unie et calme).
5. « se précipiter violemment, se jeter en masse sur»; Se précipitant vers... Ce
mot donne une idée de vitesse, de force.
6. Les lignes 1 à 5 décrivent ce qui se passe dans et hors du phare. Le deuxième paragraphe (l. 6 à 13) décrit le paysage, le troisième (l. 14 à 21) décrit le monstre qui surgit de la mer ; le dernier décrit le monstre qui nage dans le brouillard (l. 26 à 32).
7. Elle annonce un évènement qui se produit au milieu du décor, un changement.
8. ai dit- était - paraissait - allait - venait appelait - pouvait était - se ruant- étions - avait - s'élevait. Les verbes sont majoritairement à l'imparfait, « ai dit » est au passé composé, « se ruant » est un participe présent.
9. La tête: grosse, sombre, avec des yeux immenses (l. 14, 15). Le cou: interminable, frêle, beau et sombre (l. 16, 17). Le corps : pareil à une petite île de corail noir couverte de coquillages et de crustacés (l. 18, 19). La queue (l. 20).
10. 30,48 x 90=2743,2 et 30,48 x 100 = 3 048 donc le monstre mesure entre 27,432 m 30,48x90 et 30,48 m.
11. «... qui la renvoya ».
12. La créature peut paraitre gigantesque et effrayante. Ligne 28, elle se déplace lentement, avec majesté, ce qui laisse penser qu'elle peut être plutôt pacifique. Rien n'indique qu'elle soit amicale.

 Échangeons.

13. D'après vous, de quelle sorte de monstre s'agit-il?

Réponse: 

La description évoque un brontosaure, un diplodocus ou le monstre du Loch Ness.

 Ai-je bien compris le texte ?

 Rédige quatre phrases qui pourraient compléter la description du monstre.

Réponse:
Soulevez sa tête plate à la surface de l'eau. Son museau arrondi s'ouvrit et se referma.
Pendant qu'il respirait. Parfois il a explosé par d'énormes narines qui ont coulé dans l'eau, créant des tourbillons dans les vagues. Ses petits yeux circulaires rayonnaient d'une lueur jaunâtre.


 

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