La chose lecture pépites français cm2

L'auteur se réveille en ressentant une peur intense en pensant qu'une créature vivante et dangereuse se cache sous son lit.

Il fait tout son possible pour ne pas bouger, croyant que la créature le guette. Il compte les secondes pour espérer que la créature s'endorme. Cependant, il ressent une légère caresse sur sa main, ce qui le terrifie davantage. 

Finalement, il découvre que la chose sous son lit n'était que ses vieilles pantoufles, ce qui le déçoit. Il réalise que l'on ne peut faire confiance à rien, même aux objets familiers, et finit par jeter les pantoufles dans la chaudière, par précaution.

Texte intégral

Objectif: Lire des textes qui racontent.

La chose lecture pépites français cm2 page 12-13

lecture de texte et correction des activités de compréhention.

Texte Support

Je me suis réveillé, le cœur battant et les mains moites. La chose était là, sous mon lit, vivante et dangereuse. Je me suis dit : « Surtout ne bouge pas ! Il ne faut pas qu'elle sache que tu es réveillé. » Je la sentais gonfler, s'enfler et étirer l'un après l'autre ses tentacules innombrables. Elle ouvrait la gueule, maintenant, et déployait ses antennes. C'était l'heure où elle guettait sa proie. Raide, les bras collés au corps, je retenais ma respiration en pensant : « Il faut tenir cinq minutes. 

Dans cinq minutes, elle s'assoupira et le danger sera passé. » Je comptais les secondes dans ma tête, interminablement. A un moment, j'ai cru sentir le lit bouger. J'ai failli crier.

Qu'est-ce qu'il lui prend ? 

Que va-t-elle faire ? 

Jamais elle n'est sortie de dessous le tlit. J'ai senti sur ma main un léger frisson, comme une caresse très lente. Et puis plus rien. J'ai continué à compter, en m'efforçant de ne penser qu'aux nombres qui défilaient dans ma tête : cinquante et un, cinquante-deux, cinquante-trois... J'ai laissé passer bien plus de cinq minutes. Je me suis remis enfin à respirer

normalement, à me détendre un petit peu. Mais mon cœur battait toujours très fort. 

Il résonnait partout en moi, jusque dans la paume de mes mains. Je me répétais:

« N'aie plus peur. La chose a repris sa forme naturelle. Son heure est passée. »

Mais, cette nuit-là, la peur ne voulait pas me lâcher. Elle s'accrochait à moi, elle me serrait le cou. Une question, toujours la même, roulait dans ma tête :

Qui est la chose ? 

La chose qui, chaque nuit, gonfle et s'enfle sous mon lit, et s'étire à l'affût d'une proie. 

Et puis reprend sa forme naturelle après quelques minutes.

J'ai compté jusqu'à dix en déplaçant lentement ma main droite vers la lampe de chevet. À dix, j'ai allumé et j'ai sauté sur le tapis, le plus loin possible. 

Et qu'est-ce que j'ai vu sous mon lit ?

Mes pantoufles ! Mes bonnes vieilles pantoufles que je traine aux pieds depuis près de deux ans. Elles me sont trop petites, déjà, et percées en plusieurs endroits.

J'étais vraiment déçu. Et un peu triste. Je me suis dit : 

« Alors, on ne peut plus avoir confiance en rien? 

Il faut se méfier de tout, même des objets les plus familiers? » 

J'ai regardé longtemps les pantoufles. Elles avaient l'air parfaitement inoffensives, mais je ne m'y suis pas laissé prendre. Avec beaucoup de précaution, je les ai enveloppées dans du papier journal et j'ai soigneusement ficelé le paquet. Et j'ai jeté le tout dans la chaudière.

Bernard Friot, «  La chose », Histoires pressées, © Editions Milan, 2007



Correction des activités de lecture

la correction des activités de lecture page 13, Manuel pépites français cm2.

Ma première lecture

1. Le narrateur et le héros sont-ils la même personne ?

Justifie ta réponse à l'aide des indices du texte.

2. Précise où le héros se trouve et où la chose se trouve.

3. Relève dans le texte les indices qui te permettent de dire quand la scène se déroule.

Réponse

1. Le texte est écrit à la 1" personne, ce qui signifie que le narrateur raconte son histoire. aussi cele suggère que le narrateur est également le protagoniste de l'histoire.
2. Le héros se trouve dans son lit: Je me suis réveillé (1. 1), j'ai cru sentir le lit bouger (l.8-9). Et la chose se trouve sous le lit: la chose était là, sous mon lit (1-2).
3. C'est la nuit, le héros est couché : je me suis réveillé (1. 1), cette nuit-là (l. 17). J'ai allumé (1. 22).

Je relis pour mieux comprendre

4. Relève toutes les actions réalisées par la chose.

5. Relève toutes les expressions qui montrent que le narrateur a peur.

6. Que signifie : « Je comptais les secondes dans ma tête, interminablement. » (lignes 7-8)?

7. Quelle forme la chose a-t-elle prise : « N'aie plus peur. La chose a repris sa forme

naturelle. » (ligne 16)? Justifie ta réponse par des éléments du texte.

8. Replace ces évènements dans l'ordre où ils se sont produits.

Tu peux utiliser les mots de liaison: d'abord, puis...

Il compte jusqu'à dix. Il enveloppe ses pantoufles. Il se réveille. Il allume la lumière.

Il retient sa respiration.

9. De qui parle l'auteur dans cette phrase: « Elle s'accrochait à moi, elle me serrait le cou. » (lignes 17-18)?

10. Explique pourquoi le narrateur est déçu et triste (ligne 26).

11. Vocabulaire Cherche la définition du mot inoffensif : « Elles avaient l'air parfaitement

inoffensives » (lignes 28-29), et remplace-le dans la phrase par un synonyme.

12. Pourquoi le narrateur prend-il des précautions pour envelopper ses pantoufles (lignes 29-31)?

Réponse

4. La chose gonfle, enfle et étire ses tentacules. Elle ouvre la gueule, déploie sesantennes et guette sa proie (l. 3, 4 et 5).
5. Expressions qui montrent que le narrateur a peur : le cœur battant et les mains moites (l. 1), je retenais ma respiration (1. 6), mon cœur battait toujours très fort (L. 14).
6. Le narrateur trouve le temps long.
7. La chose a pris la forme d'une espèce de pieuvre avec des antennes car le narrateur parle de tentacules (1.4).
8. D'abord, il se réveille puis il retient sa respiration. Ensuite, il compte jusqu'à dix et il allume la lumière. Enfin, il enveloppe ses pantoufles.
9. Il parle de sa peur. C'est sa peur qui ne voulait pas le lâcher. 
10. Il s'attendait à trouver sous son lit quelque chose d'effrayant et de redoutable et il ne
trouve qu'une vieille paire de pantoufles, ce qui n'a rien d'extraordinaire. 
11. Vocabulaire 
Inoffensif: incapable de faire du mal. Elles avaient l'air parfaitement innocentes
12. Parce qu'il ne veut pas qu'elles se transforment à nouveau en monstre.

Échangeons

13. Expliquez ce qu'est un objet familier. Pourquoi le narrateur pense-t-il qu'il faut s'en méfier ?

Réponse

13. Un objet familier est un objet que l'on voit ou que l'on utilise au quotidien. Mais il faut tout de même s'en méfier car parfois il peut nous surprendre, en se transformant en monstre, par exemple.

Ai-je bien compris le texte ?

Relis les deux dernières phrases, puis explique pourquoi le narrateur agit ainsi.

Réponse

14. Le narrateur pense que ses pantoufles prennent la forme d'un monstre. Il
décide donc de s'en débarrasser. Il les enveloppe pour les immobiliser et les jette dans la chaudière pour les détruire totalement. Ainsi elles ne pourront plus se transformer et le monstre est lui-même anéanti.

Je lis à voix haute

Lis le paragraphe des lignes, 1 à 15. Mets bien en évidence les verbes qui expriment les transformations de la chose. Appuie sur la ponctuation pour exprimer les émotions du personnage.



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